jeudi 30 juillet 2009

Chill à L'viv

Je n'ai jamais réussi à me reposer à Constanta. L'auberge était pleine de dingues qui mangeaient toute la journée. Une famille d'ogres ! Ils commençaient aux omelettes vers 6h le matin et grignotaient dix repas par jour, culminant avec les grillades au BBQ vers 22h. Ils avaient réservé les neuf dixièmes de l'auberge et faisaient jouer leurs télés et leurs radios toute la journée sur des postes différents. Il faisait chaud et la fumée du charbon et les effluves de viandes craquant dans la flamme ont fini par me rendre dingue. Se promener dans Constanta était stressant, à vélo et à pied. Les voitures, les louches, la misère, la richesse… Quant aux plages, il faut y payer sa place, à moins qu'on accepte de sécher comme un jerky en plein soleil. Pas trop de détente le jour, donc, dans cette ville bruyante, brûlante, branlante, braillante et bétonnée. Le soir, vers une heure, les colocs de mon dortoir faisaient leur apparition, parlant comme en plein jour, déplaçant des objets lourds, trinquant. Puis ils allumaient la télé ! Parfois jusqu'à cinq heures du matin. Alors je dormais à poings fermés pendant soixante minutes, avant que la famille des ogres ne reprenne son programme de suicide par le gras. Une seule nuit j'ai pu me reposer vraiment, parce qu'une Roumaine sympa qui n'en pouvait plus de cet endroit m'a légué sa chambre payée d'avance.

C'est vraiment en arrivant à L'viv que je me suis rendu compte à quel point j'étais fatigué. Pas physiquement, mais dans ma tête. Alors j'ai décidé de profiter du fait qu'il semble possible de faire le vide ici et j'ai pris un lit dans un dortoir pour 4 soirs. Demain je travaille (encore) sur la Gaxuxa. Aujourd'hui je m'attaque à ma montagne de courriels (150+). Je termine aussi un texte sur les deux jours de transit Ivano-L'viv. Voilà.

Après, Pologne, forêts, retour…

mercredi 29 juillet 2009

Another crazy ukrajinian bike-shop


Amazing encounters in Ukrajina, part 10. Mr. Crazy-bikeman, and Victor in Kalyush. Met Victor on the road and he took an hour to bring me to this place, just to help me.
La ville de Kalyoush tire son nom de son héros, un chanteur acadien grivois

mardi 28 juillet 2009

Zhibartov - L'viv ; 50 km

lundi 27 juillet 2009

Ivano-Frankiv'sk - Zhibartov ; 110 km

samedi 25 juillet 2009

Zabolotiv - Ivano-Frankiv'sk ; 58 km

vendredi 24 juillet 2009

Chernivtsi - Zabolotiv ; 80 km

jeudi 23 juillet 2009

«Welcome to my bikeshop»


Youri, Tanya, Vassili et Genady

Sacha


Jean-Claude

mercredi 22 juillet 2009

Dorohoi - Chernivtsi ; 122 km

mardi 21 juillet 2009

Une Amoureuse roumaine !


dimanche 19 juillet 2009

Prisonniers de la riviera roumaine

Les plans initiaux, il faut le reconnaître, sont à l'eau. Les chemins de terre qui relient le Delta à l'Ukraine, du moins ceux qui existaient encore la semaine dernière, ont étés emportés ou rendus dangereux par les inondations. En contournant le delta, on se retrouve à passer deux fois en Moldavie, ce qui implique un visa coûtant 50€ si on est chanceux et deux visas avec un peu de malchance (ou des officiels grincheux). J'ai tenté en vain de trouver un passage de Tulcea ou de Sulina en bateau la semaine dernière. Le ferry n'opère pas en 2009 et reprendra ses activités en 2011. Le catamaran a fait faillite. Un nouveau navire couvrira cet itinéraire à compter de… septembre. L'autobus a été annulé. Le train ne relie pas Constanta à Odessa ; on doit retourner à la capitale Bucarest et prendre un « express » qui refuse les vélos. Il y a des vaisseaux de croisière, très gentils et confortables, qui acceptent de m'emmener à Odessa pour 900€ (couchette et pension comprise, tout de même). L'avion, lui, part de Bucarest, fait escale en Hongrie, n'accepte que les vélos démontés et empaquetés, coûte 350€ (+supplément poids et supplément vélo) et euh… c'est un avion. J'ai fait le tour du port et de la marina au cours des deux derniers jours et personne ne veut m'emmener en Ukraine. Ukraine iz shit, on me dit. Da, da, da. Il ne reste que les camionneurs un peu relaxes sur les règlements qui font un détour par la Moldavie (visa) et un projet ambitieux de détournement de paquebot (prison, savon, bobo). J'ai donc fait, la mort dans l'âme, une croix sur Odessa. Il faut déduire que les relations entre l'Ukraine et la Roumanie sont un petit peu en deçà de fraternelles, disons, euh… courtoises. Une sombre histoire d'île bourrée de pétrole faisant l'objet de revendications des deux côtés. Bref.

En lieu et place, je prends donc mardi à l'aurore un autobus pour le Nord de la Roumanie (oui, yark, un au-to-bus). Ça aurait été marrant de pédaler, évidemment, mais ça aurait ajouté 10 jours au trajet, compte tenu de la présence peu discrète des Carpates. Je me ferai quand même un bout de cette chaîne de montagnes infestée de vampires, en direction de l'Ukraine et du fleuve Prout. Je vais donc en bus vers le Prout, après quoi je suivrai le Prout jusqu'au moment opportun et c'est sans doute une fois en Ukraine que je… passerai le Prout. Vous pouvez bien sûr compter sur moi pour vous offrir gracieusement des photos du Prout dans toute sa splendeur, dès que ça sera possible de me connecter, ce qui promet d'être la galère pour les deux prochaines semaines. En tout cas, je le sens bien, le Prout. Allons… En paix vers le Prout.


***

Quelques nouvelles sur les effectifs. Ivan est venu me retrouver dans les derniers jours. Il est parti hier matin, quelques heures avant le grand retour de Vincent, qu'on avait perdu à Budapest. Malheureusement, Vincent est obsédé par la visite d'un territoire qui ne fait plus partie des plans du tout. Il ira donc faire son tour par là-bas (je ne peux pas révéler de quelle région il s'agit car le bougre m'a exorté au secret) pendant que je grimperai vers la Pologne. À partir de là, je compte sur quelques hôtes en Couchsurf et je pourrai rompre le cybersilence. En plus, trois randonneurs pourraient me rejoindre au cours des prochaines semaines. À suivre ! Je ne m'y retrouve pas vraiment moi-même, mais comptez sur moi, ô lecteurs zé lectrices, je poursuivrai… croûte que Prout.

jeudi 16 juillet 2009

Repos du guerrier

Puisque nous ne pouvions pas participer à l’expédition par manque de temps, nous nous étions promis un pique-nique quelque part en Europe de l’Est.

C’est ce magnifique arc-en-ciel double qui nous a accueillis à Constanta, jolie coïncidence pour notre rencontre roumaine.

Le hasard et la chance ont voulu que nous retrouvions Éric, étonnant de fraîcheur et de force tranquille, pour ce repos de fin de 1ère étape, courtes vacances gaies et chaleureuses.



Photographe infatigable pour notre plus grand plaisir et …visez aussi les mollets…tout sauf mollos !

Bientôt ce sera le nouveau départ, le retour de Vincent et les RV du mois d’août avec Caro, Loulou et les autres.

Ce n’est pas l’envie qui manque de coller au peloton ! We're tossing it over!

En attendant, à vous tous,
Drum Bun, Bonne Route

mercredi 15 juillet 2009

Au Vert

Dans l'ascenseur du gros bloc de béton à l'entrée de Constanta, le chiffre 8 avait été buriné dans le mauvais sens, ce qui lui donnait l'air du symbole représentant l'infini. Chaque fois que je montais au septième, chez mon hôte, j'appuyais également sur le 8. En me disant qu'une de ces fois, je monterais jusqu'à l'étage infini, juste pour voir.

Sinon… Pour les balades à vélo… Sept étages à monter et descendre par les escaliers avec la Gaxuxa sur l'épaule. Un peu pénible. Pour des raisons, j'ai déménagé mes pénates à l'auberge de jeunesse locale. Hyper sympa. Par contre, pour y aller, faut traverser les rues malades infestées de psychopathomobiles. Failli y passer 4 fois. Sur le trottoir, d'immenses tas de chair, bedaine à l'air et gras coulant de la tête, rient en me pointant du doigt.
— Trouvez ça drôle ?
— Da ! Verry funny.

J'ai le pneu arrière mou. J'arrête au garage. Un type m'engueule, un autre tout souriant s'adresse à moi en anglais et m'entraîne vers l'arrière. Il a l'habitude, il dit. Je dis :
— Presta valve. Il dit :
— No problem.
— PRESTA VALVE.
— Yes.
Il tire un long tube et s'assoit par terre devant la Basque. Il branche son long tuyau. Tout l'air sort de mon pneu. Il n'arrive pas à arrimer son embout.
— What'z that?
— Presta valve.
— Pffff…
— Molto messs…
Je regonfle à la main à partir de zéro. Uhmmm…

Je demande mon chemin aux passants. La moitié me fixent sans me voir et passent tout droit. Mauvaise journée, asti. Je passe finalement dans le quartier cible. On m'a prévenu, c'est bourré de gypsies. Ils vont voler mon vélo, m'attaquer, me déshabiller, etc. M'y voici. Je cherche le nom des rues, qui n'est pas affiché. Une dame sort de chez elle, puis deux, puis cinq. Elles confèrent, babillent, m'interrogent, rediscutent. Finissent par atteindre un consensus sur les directions à me donner. En trois minutes, je suis arrivé à destination. Bénies soient les gypsies, bordel !

Internet est fragile, ici, mais pour l'instant, ça marche.
Je suis au frais pour quelques jours, pas de vélo, pas de camping, tranquille.

Certains seront bien contents de le savoir, mon petit Gégé est disparu au cours des derniers jours.
Pour moi, c'est une mauvaise nouvelle, parce que la navigation satellite m'a très très souvent sauvé la journée, la semaine, ou même la vie et je n'ai pas de quoi remplacer pour l'instant. Le matériel disparaît à un rythme alarmant. Bof. Je suis tombé l'autre jour, et Ivan le vieux sage a dit :
Any bike incident you can walk away from is OK.
J'ai mis ça dans ma pipe et je l'ai fumé.
Je le fume encore.

samedi 11 juillet 2009

Joyeux Anniversaire Vincent

C'est l'anniversaire de Mollo-Vincent, aujourd'hui. Il vient d'arriver à Bucarest et nous parviendrons peut-être à nous retrouver avant que je ne franchisse la Mer Noire vers l'Ukraine.

Fin de la première période



La sirène résonne, les joueurs rentrent au vestiaire, la Zamboni va refaire la glace.

Je compte me mettre au vert deux semaines pour réparer mon corps, mon esprit et la Gaxuxa. J'ai fait la jonction comme prévu avec les Mollo-Anges-Palois, qui sont arrivés à point nommé. Le lendemain de notre rencontre, nous nous apercevons que la Gachou est pleine de bobos à nouveau. Rien de bien grave, mais des trucs qui nécessitent des pièces, et surtout, des outils que je ne transporte pas. Nous démontons la Basque et la planquons dans la Palois-mobile. En route vers la côte. Je trouve désolant de ne pas pédaler les derniers kilomètres, mais il est bon d'apprendre à accueillir ce qui se présente, dans ce genre d'aventure. Inutile de taper des poings et des pieds devant les circonstances. Au pire, si je le désire vraiment, je retournerai planter mes roues là où j'ai dû interrompre la trace, vers Turnu-Magurele. Mais bon… mon regard se tourne déjà vers la Mer Noire, vers Odessa, vers les forêts de la Pologne et mes rendez-vous avec Caro quelque part en août et avec Loulou dans le coin de la Baltique.






Pendant quelques jours, les Mollomollets ont été trois à nouveau ! Ivan et moi avons accueilli parmi nous la très sympathique Pauldie, une Viennoise qui roule plus chargée encore que votre serviteur. Elle a quitté son foyer douillet en 1996 et roule depuis ce temps où bon lui chante. Nous nous sommes laissés un peu maladroitement tous les trois, à un moment de fatigue et d'insolation maxi, désorganisés et épuisés. Je les salue tous les deux, de sacrés rouleurs et de valeureux compagnons de camping sauvage. Nous nous retrouverons peut-être sur les routes, mais quoi qu'il en soit, j'ai apprécié de les côtoyer au cours des derniers jours. J'aurai finalement roulé plus longtemps (et pas mal plus de kilomètres) avec Ivan qu'avec quiconque jusqu'à présent dans cette équipée.

mardi 7 juillet 2009

Dabuleni - Turnu-Magurele ; 65 km

lundi 6 juillet 2009

Rastu - Dabuleni ; 82 km

dimanche 5 juillet 2009

Drobeta-Turnu-Severin - Rastu ; 124 km

samedi 4 juillet 2009

Ivan sur le Ferry

Donji Milanovac - Drobeta-Turnu-Severin ; 72 km

Les Bêtes se reposent à Stara Palanka

vendredi 3 juillet 2009

Ram - Donji Milanovac ; 115 km

jeudi 2 juillet 2009

Belgrade - Ram ; 127 km